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52 femmes entrepreneuses

Ce projet de portraits de femmes me tient énormément à coeur. Il va au-delà de cela : il me fait vibrer. Je partage au quotidien mes idées avec mon mari, chef d’entreprise dans le monde de la tech… en espérant que cela le passionne autant que moi.

Aussi, lorsque j’ai cherché à rencontrer une cheffe d’entreprise de ce milieu, c’est naturellement vers lui que je me suis tournée. Il m’a mis en relation avec Héléna, qui a confondé l’entreprise de protection auditives connectées SafeHear. Elle est aujourd’hui avec Antoine à la tête d’une équipe de 15 personnes.

Cette rencontre (comme toutes les précédentes) m’a transportée dans son univers. Je suis donc enthousiaste aujourd’hui de vous partager le parcours inspirant d’Héléna. 

Monter une entreprise quand on n’a pas d’idée ? photographe-femme-corporate-lyon

Dans son entourage, Héléna n’avait pas de modèle entrepreneurial. Rien ne la prédestinait à entreprendre a priori. Et pourtant, c’est lors d’une année Erasmus en Finlande qu’elle se forme à l’entrepreneuriat. Pour clôturer son année, elle rédige un mémoire axé sur les différences entre les hommes et les femmes dans le monde de l’entrepreneuriat. Sa conclusion : elle n’a pas observé de différences (en Finlande en tout cas). 

Un voyage inspirant

Cette année lui a permis de découvrir le monde de l’entrepreneuriat dont elle ignorait tout avant… et de s’imaginer faire partie de ce monde. À son retour en France, sa première expérience en entreprise l’a questionnée : la hiérarchie verticale du monde de l’entreprise traditionnel, ses horaires stricts, en combien de temps elle arriverait à gravir les échelons jusqu’au poste de ses rêves.

Quelques mois plus tard, elle a eu vent d’un concours de pitch : Campus Création. Le slogan « Viens, même si tu n’as pas d’idée » l’a attirée. A cette occasion, elle a rencontré Antoine, qui allait devenir son associé. Il lui a parlé de son idée et l’a passionnée.

À l’issue du concours, Héléna s’est questionnée sur le fait de s’associer à Antoine : elle craignait qu’ils ne soient pas compatibles en terme de personnalité en se lançant ensemble. Ils ont alors appris à mieux se connaître, et surtout à communiquer. Ils ont notamment mis en place des mécanismes concrets de communication pour partager à l’autre (comme on pourrait le faire au sein d’un couple) que c’est trop dur de poursuivre la conversation maintenant. Le mot « betterave » indique par exemple qu’il faut remettre à plus tard la conversation. 

Tout ce cadre leur a permis de rester soudé dans leur entreprise. Ils se sont rapidement répartis les différents sujets que doivent gérer des entrepreneurs dans le monde de la tech : le commerce, le marketing, le recrutement, les développements techniques, l’industrialisation et la recherche de financement sont autant de sujets qu’ils se partagent en fonction de leurs appétences respectives. Leur différence fait également leur force. Antoine est plutôt visionnaire, tandis qu’Héléna garde les pieds sur terre. 

Depuis les 3 ans de la création de leur entreprise, ils ont traversé ensemble des montagnes russes. Héléna a la sensation d’avoir énormément progressé dans sa vie, d’avoir avancé de 10 ans en développement personnel. Elle a notamment appris à apprivoiser son syndrome de l’imposteur, et à se dissocier de son entreprise. C’était au départ complexe pour elle de ne pas prendre de plein fouet personnellement les embûches qu’a pu traverser Safehear. 

On trouve toujours des solutions

Ce qu’elle aime dans sa vie d’entrepreneuse, c’est cette possibilité de trouver ses solutions à chaque questionnement par elle-même. La faible présence des femmes dans le monde de la technologie et de l’industrie la questionne cependant. 

Cette aventure entrepreneuriale lui a enseigné que pour être bien et performante dans son travail, il était important de se sentir bien dans sa vie personnelle. Elle a progressivement repris un rythme plus équilibré : bien dormir, bien manger, faire du sport, prendre du temps pour elle. Elle a aussi appris à déléguer aux autres personnes de l’entreprise pour pouvoir s’accorder des congés sans culpabiliser de ralentir le développement de Safehear. 

Safehear prend beaucoup de place dans sa vie et cela lui a coûté récemment sa relation amoureuse : Une étape difficile, mais qui lui permet aujourd’hui d’exercer son poste de dirigeante sans culpabilité.  

Son entreprise grandissant, Héléna redoute de devoir affirmer avec plus de force et d’assurance sa légitimité en tant que dirigeante en accédant à certains réseaux de dirigeants ou cercles financiers qui auraient été très peu confrontés à des femmes cheffes d’entreprise. Elle se construit en conséquence une façade forte et protectrice pour affronter ces moments sans se laisser déstabiliser.

Elle se sent malgré tout à sa place dans le monde de la tech. Héléna s’est entourée de personnes passionnées et respectueuses, qui partagent ses valeurs. Elle est convaincue qu’en se montrant à l’aise, les hommes et les femmes autour d’elle lui laisseront alors une place en conséquence. Elle l’observe notamment lors de réunions avec des partenaires ou fournisseurs : diriger la réunion, inspirer le respect lui a permis d’acquérir une place dans ce milieu. 

Histoires d’entrepreneuses

Et vous, qui sont les entrepreneuses qui vous inspirent ? Taggez-les sous ce post, ça leur fera plaisir 😉 Et qui sait, peut-être auront-elles leur place dans ce projet ?

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