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52 femmes entrepreneuses
Voici mon projet photographique personnel de l’année 2023. Chaque semaine je vous présente un portrait de femme qui s’est lancée dans l’aventure d’entreprendre.
J’ai quitté le monde de l’ingénierie pour celui de l’entrepreneuriat. Les deux ont en commun d’être majoritairement masculins. Alors j’ai eu envie de mettre en lumière ces femmes audacieuses, dynamiques et déterminées à créer la vie qu’elles souhaitent.
Chaque semaine je rencontre une femme cheffe d’entreprise. Et chaque semaine, je me régale en l’écoutant me partager son parcours inspirant, fait de rencontres et d’idées, souvent d’obstacles et plein de réussites.
Aujourd’hui, je partage avec vous l’histoire de Maryline Monteiro, créatrice de l’Atelier Fab à Annecy. L’Atelier Fab, c’est une agence de communication print multi-supports qui accompagne ses clients de la conception à l’impression finale de leurs projets.
Oser sortir du rang
Maryline a grandi à Sarcelles dans une famille nombreuse.
Toute son enfance, elle a travaillé avec acharnement pour réussir, obtenir son bac, faire des études en communication et industrie graphique pour aller où elle souhaitait. Et elle sait où elle va, malgré le fait de s’être fait répéter durant son collège de Sarcelles qu’un CAP comptabilité ce serait déjà très bien.
Aller où cela fait sens
Ce qui m’a impressionnée lors de ma rencontre avec Maryline, c’est l’assurance et sa confiance en elle inébranlable qu’elle dégage contre vents et marées. Elle veut être la meilleure dans son domaine et travaille dur pour cela.
Son moteur, c’est de rendre sa mère fière d’elle. Sa mère, une cap-verdienne forte, résiliente et déterminée, connaissait l’importance de l’éducation. Malgré un environnement défavorisé, elle s’est assurée que ses enfants aient pleinement confiance en eux et puissent accéder aux études qui leur permettrait de s’épanouir.
Elle a appris à Maryline qu’elle n’avait pas fait des études pour être à un endroit qui ne lui convenait pas.
S’autoriser à être soi
Elle a débuté sa carrière professionnelle sur plusieurs postes en tant que salariée dans des imprimeries. Lors de chaque prise de poste, elle mettait un point d’honneur à ce qu’on lui laisse de l’autonomie et la liberté d’exprimer ce qu’elle voulait à ses supérieurs, que cela leur plaise ou non.
En 2015, elle dénonce durant sa période d’essai, l’incompétence de sa supérieure à son patron. Elle souhaite obtenir une qualification supérieure ou quitter l’entreprise.
Après une période compliquée, Maryline finit par démissionner. Sa réputation lui permet d’avoir des propositions de postes de la part d’autres agences.
Etre à l’écoute des opportunités
Mais ces propositions, elle les refuse, car des anciens partenaires ou prestataires lui conseillent de monter sa structure, et la suivent. Elle hésite, n’étant pas commerciale, mais tente l’aventure et crée l’Atelier Fab.
Cette entreprise, elle la veut centrée sur l’humain. C’est pour cela qu’elle tissera avec ses clients une relation très proche, qui va bien au-delà de la relation classique client-prestataire.
Assez rapidement, Maryline est amenée à gérer une demande pour une campagne de prospection d’appels à dons pour une association au pied levé. Son client est tellement satisfait du résultat qu’il vante les mérites de Maryline.
Son bouche à oreille est également stimulé par d’anciens directeurs de clientèle ou chefs de projets qui en changeant de poste font appel à Maryline.
Les 12 premiers mois suivant la création de lAatelier Fab, Maryline décide de ne pas se rémunérer de manière à constituer une trésorerie. Ce choix fut possible grâce au dépôt d’un dossier à Pôle emploi.
Faire croître son entreprise
Les demandes variées que Maryline est amenée à traiter pour les clients de l’Atelier Fab l’ont poussée à construire un réseau de partenaires de confiance.
Avant d’embaucher, Maryline a systématiquement ressenti le besoin de faire travailler des freelances, qu’elle a ensuite embauché lorsqu’elle l’a pu.
Cela lui a permis d’internaliser des compétences, d’enrichir les domaines d’accompagnement de son entreprise. Les femmes qui font partie de l’Atelier Fab aujourd’hui ont des expertises variées et sont passionnées.
Pour autant, elle souhaite garder une taille humaine pour assurer un accompagnement flexible et réactif à ses clients. Cela lui permet également de conserver la relation de proximité avec tous ses clients, valeur chère à son coeur, et facteur différenciant de l’Atelier Fab.
Ce que Maryline aura appris de son aventure entrepreneuriale, c’est qu’elle doit prendre garde à qui elle offre sa confiance afin de rester sereine aux commandes de son entreprise.
Maternité et entrepreneuriat – prendre ses marques
Devenue maman une seconde fois en 2017, elle découvre la vie de mampreneuse. Il était essentiel pour Maryline que l’entrepreneuriat ne soit pas un frein à sa vie de mère. A contrario, sa vie de mère ne devait pas non plus freiner sa carrière professionnelle.
Elle apprécie les moments de qualité qu’elle passe en tant que mère, comme ceux qu’elle vit à l’Atelier Fab, et ménage donc avec soin son rythme et son emploi du temps pour privilégier ces moments et être le plus efficace possible.
Maryline est une femme battante, forte et exigeante. Elle a une attention toute particulière à préserver sa réputation et celle de l’Atelier Fab, convaincue que c’est sur celle-ci que se construit son bouche à oreille.
A ses yeux, la clé d’une bonne entrepreneuse, c’est de reconnaître ce que ses partenaires et salariés lui apportent au quotidien.
Histoires d’entrepreneuses
Et vous, qui sont les entrepreneuses qui vous inspirent ? Taggez-les sous ce post, ça leur fera plaisir 😉 Et qui sait, peut-être auront-elles leur place dans ce projet ?