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52 femmes entrepreneuses

Voici mon projet photographique personnel de l’année 2023. Chaque semaine je vous présente un portrait de femme qui s’est lancée dans l’aventure d’entreprendre.

J’ai quitté le monde de l’ingénierie pour celui de l’entrepreneuriat. Les deux ont en commun d’être majoritairement masculins. Alors j’ai eu envie de mettre en lumière ces femmes audacieuses, dynamiques et déterminées à créer la vie qu’elles souhaitent.

Ces femmes ont des histoires, des raisons d’entreprendre et des parcours variés. Au travers d’un portrait par semaine, je vous montre leur quotidien et raconte leurs histoires.

J’ai découvert le monde en apparence inaccessible de l’investissement au travers de mes échanges avec Héléna Jérôme. Héléna a été amenée à lever des fonds pour développer son entreprise et m’a décrit un monde très masculin. Je me suis alors demandée s’il existait des femmes business angels. Héléna m’a alors mise en relation avec Ghislaine Torres.

Reprendre une entreprise, une autre façon d’entreprendre portrait-femmes-lyon-entrepreneuses-business-angel

Ghislaine a débuté sa carrière en tant que chercheuse dans un grand groupe de la chimie. Pendant ses 20 années de salariat, elle a beaucoup changé de métiers pour finir Word Wide Business Developer.

En 2004, son poste est supprimé dans le cadre d’une réorganisation. L’envie de changer d’environnement la pousse à penser à l’entrepreneuriat. Un ami lui propose de s’associer à elle dans cette aventure.

Reprendre une entreprise, comment ça se passe ?

Reprendre une entreprise, c’est une belle aventure entrepreneuriale plutôt plus facile que la création : plutôt que de partir d’une page blanche, où tout est à créer, il s’agit là de se mettre dans les « chaussons » du cédant et de décider ce qu’il est pertinent de conserver, ou ce qu’il faut faire évoluer. Le CRA (Cédants et Repreneurs d’Affaires) propose par exemple d’accompagner les cédants et acquéreurs dans ce parcours. 

En France, chaque année 60.000 entreprises changent de dirigeant pour des raisons variées : départ à la retraite, lassitude du dirigeant, difficultés financières. La valeur d’une société se calcule à partir de sa rentabilité passée et de ses perspectives de croissance.

Ghislaine et son associé sont alors partis en quête de l’entreprise idéale à leurs yeux. Ils souhaitaient reprendre une entreprise dans l’industrie, en B2B.Elle devait être rentable et avoir une taille suffisante pour accueillir 2 dirigeants.

Après quelques mois de recherche, ils trouvent leur Entreprise, signent le protocole en mai 2005, et partent ensuite en quête de financement. Ni Ghislaine ni son associé ne disposaient d’une fortune personnelle. Ils ont toutefois apporté 20% du montant de ce rachat grâce à leur prime de licenciement et de quelques économies . Ils ont aussi fait appel à de la love money (20%). La banque leur a prêté les 60% restants.

Entreprendre et investir, un subtil équilibre

Pendant 13 ans, Ghislaine et son associé ont géré leur entreprise, l’ont fait croître. Au bout de 13 ans, ils ont décidé de vendre cette entreprise, dont la valeur a été multipliée proportionnellement à la croissance de l’entreprise depuis son rachat. 

Ghislaine a alors dû réfléchir au placement de la plus-value réalisée. Elle a fait le choix d’investir une partie dans de l’immobilier et une partie en actions.

Un peu par hasard, lors d’une soirée autour des start-up à l’EM Lyon, elle rencontre l’association Femmes Business Angels, et découvre un monde auquel elle ne connaissait rien, mais qui l’attire. Elle prend aussi conscience du faible nombre de femmes Business Angels en France, et décide de découvrir ce nouveau monde.

Grâce à cette association, Ghislaine s’est formée à l’investissement «En amorçage » : comment calculer des indicateurs de performances d’une start-up, évaluer son potentiel, comment limiter les risques… Et comment accompagner les porteurs de projets.

En effet, l’investissement en direct dans une entreprise , par un investisseur, ne se limite pas à un apport financier mais aussi à l’accompagnement des dirigeants (expertise, réseau, conseils). Les investisseurs et les porteurs de Projet travaillent ensembles avec le même objectif de réussite de l’entreprise

Elle a investi dans quelques startups (5) et dans 2 projets de reprise (celle de son ancien associé et dans un hôtel de luxe) via des LBO (Leverage-Buy-Out).

Elle avait déjà l’expérience de ce dernier type d’investissement.

4 des 5 startups dans lesquelles, elle a investi ont déposé le bilan. Les investissements dans les 2 LBO s’annoncent plus prometteurs

La passion de transmettre

En 2017, Ghislaine rejoint l’incubateur les Premières en tant qu’accompagnatrice de projets. Elle y transmet son expertise du monde de l’entrepreneuriat et aide les femmes entrepreneures à voir plus grand.

En 2021, entourée de 10 femmes Business Angels, Ghislaine participe à la création de Win Equity, un fond d’investissement engagé pour les projets portés par des femmes ou des équipes mixtes. Cette nouvelle aventure présente plusieurs avantages : c’est tout d’abord, pour Ghislaine, un nouveau challenge entourée de femmes qu’elle admire, mais aussi un moyen de continuer à investir dans des startups en minimisant les risques par la mutualisation des ressources investies. Ghislaine fait partie du Comité d’investissement de Win Equity qui instruit les dossiers et décide dans quelle startup investir.

Histoires d’entrepreneuses

Et vous, qui sont les entrepreneuses qui vous inspirent ? Taggez-les sous ce post, ça leur fera plaisir 😉 Et qui sait, peut-être auront-elles leur place dans ce projet ?

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