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52 FEMMES ENTREPRENEUSES – Chloé Guennou

Soutenir l’entrepreneuriat au féminin, c’est aussi pour moi cette année être sponsor du trophée Ambition’Elles. Chloé Guennou la lauréate sélectionnée par le jury a créé sa société AR[t] Studio en 2021. Créer son portrait dans ce projet 52 Femmes Entrepreneuses, c’est replonger dans mon propre parcours professionnel, avant de devenir photographe.

Chloé et son associé Yannick Pazze ont créé BavAR[t], une application de réalité augmentée gratuite pour ses utilisateurs qui permet aux musées d’exporter leurs œuvres d’art hors les murs pour les faire apparaître dans des lieux inattendus, et ainsi ramener l’art dans le quotidien d’un public peu enclin à visiter des musées. En créant cette application, elle veut offrir aux musées un outil puissant qui leur permettra de faire vivre leurs collections d’une autre manière.

Son histoire avec le monde de l’entrepreneuriat vous surprendra peut-être puisque Chloé était loin de s’imaginer entreprendre lorsqu’elle a créé le premier prototype de cette application pour le plaisir ! Aujourd’hui, elle réfléchit à un modèle scalable pour des millions d’utilisateurs.

Oser envisager l’entrepreneuriat

Chloé a commencé sa vie professionnelle en enchaînant plusieurs post-doctorats dans la recherche en astrophysique. Passionnée de recherche,elle n’a à aucun moment imaginé qu’elle finirait par créer son entreprise. N’arrivant pas à accéder à un poste de maître de conférence, elle part finalement travailler aux États-Unis en tant que développeuse informatique dans la finance. Curieuse, elle s’est formée en parallèle au développement de jeu vidéo en 3D.

Elle rencontre également son futur associé, gérant d’une agence créative pour qui elle a commencé à réaliser de petites missions. Partageant une passion pour l’art, ils rêvent de créer une application mobile qui projetterait des œuvres d’art sur les grandes façades des gratte-ciels.

S’adapter au monde réel

La réalité technique les rattrape et s’il leur a été impossible de créer ce prototype, Chloé rebondit en imaginant faire apparaître les oeuvres d’art en réalité augmentée au sol : la première idée de BavAR[t] en somme.

En parallèle de son métier, elle passe alors du temps à se former au développement mobile, crée un prototype et prend conscience que ce projet d’ampleur ne peut plus être porté par eux seuls.

Renouer avec le monde académique

Souhaitant renouer avec sa passion pour la recherche, elle décide de rentrer en France pour occuper un poste d’ingénieur de recherche en codirigeant une équipe académique qui offrait aux scientifiques de visualiser leurs données en utilisant des techniques des jeux vidéos 3D.

Mais le projet BavAR[t] restait dans un coin de sa tête, et elle décide alors de rechercher des financements pour s’entourer d’un studio, 3D Emotion, qui l’accompagnerait dans ces développements conséquents… tout en conservant son emploi à temps plein en parallèle !

Découvrir l’entrepreneuriat en s’entourant

Elle candidate alors à Paris au programme Source, proposé par Créatis. Cette structure accompagne les femmes éloignées de l’entrepreneuriat à acquérir des bases dans ce domaine : acquérir les bases de l’entrepreneuriat, de choisir son statut, de réfléchir au modèle financier de BavAR[t]. Ce programme lui permet de faire de jolies rencontres.

Trouver des financements à Paris se révèle être très complexe. Chloé essaie de défendre son projet mais se heurte à un mur d’incompréhension face à son projet innovant et artistique.

Croire en son projet et persévérer

Elle décide de tenter sa chance à Quimper où elle réfléchissait alors à s’installer à plus long terme. Chloé contacte alors un incubateur, Emergys où tout va s’accélérer. Son projet original est très bien accueilli. Elle participe à un programme qui va lui donner les bases opérationnelles de la gestion d’entreprise.

C’est à ce moment-là qu’elle retourne chercher des financements et monte des dossiers auprès des banques, de la BPI et du réseau Initiative Cornouaille.

Son expérience du monde académique lui a permis de rédiger efficacement les dossiers de subventions. Les interlocuteurs qu’elle rencontre prennent le temps de découvrir son concept et croient en elle.

Son entreprise bénéficie d’un prêt différé d’un an. Se retrouvant rapidement à cours de trésorerie, Chloé termine de développer BavAR[t] elle-même.

Savoir se remettre en question pour avancer

Pensant surfer sur le succès concomitant de PokemonGo et l’avènement de la réalité augmentée, Chloé imagine que le grand public sera familier avec cette nouvelle technologie. Ils testent BavAR[t] auprès de plusieurs musées, mais découvrent alors que les utilisateurs n’utilisent pas forcément BavAR[t] comme ils l’ont imaginé.

Cela nécessite dès lors plusieurs allers-retours de développement, des évolutions de fonctionnalités. Et cela représente de nouveaux investissements conséquents… en attendant des rentrées financières régulières qui permettront à leur entreprise de vivre de manière pérenne.

Vers de nouveaux défis

Depuis l’été 2023, Chloé et son associé travaillent sur une refonte complète de leur application, plus robuste et offrant une meilleure expérience à leurs utilisateurs. Le temps de développer la nouvelle version de cette application plus scalable, Chloé et Yannick ont pu obtenir de nouvelles subventions.

De grands défis les attendent à la sortie de cette nouvelle version puisqu’il sera alors temps de trouver des structures qui souhaiteront utiliser leur solution, et poursuivre leur développement auprès de publics scolaires en partenariat avec l’éducation nationale.

Pour cela, Chloé et son associé s’appliquent à rendre leurs communications les plus efficaces possibles en prenant garde de s’adresser à leur cible.

Pour découvrir et télécharger BavAR[t], scanner le QR code ou cliquer ICI

Histoires d’entrepreneuses

Et vous, qui sont les entrepreneuses qui vous inspirent ? Taggez-les sous ce post, ça leur fera plaisir 😉 Et qui sait, peut-être auront-elles leur place dans ce projet ?

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