52 FEMMES ENTREPRENEUSES – Anne-Sophie Thomas
Dans ces histoires que je raconte, semaine après semaine, j’ai envie de vous faire découvrir des femmes inspirantes dans de nombreux domaines d’activités.
Cette semaine, je vous partage l’aventure entrepreneuriale d’Anne-Sophie Thomas, fondatrice de Gestia Solidaire. Son entreprise s’engage à aider des locataires aux dossiers peu plébiscités par les propriétaires à accéder à un logement… tout en ménageant les intérêts financiers des propriétaires.
Anne-Sophie, c’est une dirigeante d’entreprise qui a compris que le monde de demain se devra d’être solidaire, et qui l’a implémenté au sein de son entreprise.
Entre entrepreneuriat et passion
Anne-Sophie a toujours su qu’elle voulait entreprendre. Voyant ses parents ne pas s’épanouir pleinement dans leur travail, elle avait envie de faire un métier passion. Il restait alors à trouver une idée et un modèle économique qui rendrait entrepreneuriat et passion compatible.
Prendre le temps de créer son concept
Après une licence de droit et un BTS en alternance dans l’immobilier, Anne-Sophie rentre rapidement dans le monde du travail auprès d’Etic, une entreprise qui accompagne la création de tiers-lieux. Cécile Galoselva lui partage sa passion pour l’immobilier éthique. Elle y restera six ans avant d’aller vivre au Canada pour prendre le temps de voyager et faire un MBA sur l’impact des politiques publiques sur le prix du logement en France.
En parallèle de son MBA, Anne-Sophie approfondit creuse le concept d’immobilier responsable et décide à son retour en France de lancer Gestia Solidaire. A l’aise avec le droit, elle devait alors approfondir la vision financière qui permettrait à son entreprise d’être rentable. Anne-Sophie a choisi de prendre le temps de réfléchir à son concept et d’attendre de trouver un modèle financier rentable. Avec son regard pragmatique, elle était convaincue qu’en répondant à un réel besoin, en s’assurant de l’existence de son marché et en ayant une bonne gestion, elle trouverait un modèle économique viable.
Pour mettre à l’épreuve son modèle, Anne-Sophie a également rejoint des programmes d’incubation auprès de la French Tech et des Premières. Cela lui aura apporté un regard extérieur sur son concept et des contacts aidants pour avancer.
Quand une difficulté devient un levier
Anne-Sophie a rapidement identifié que pour lancer son projet, elle avait besoin de financements mais aussi d’un réseau au sein du monde politique qui soutiendrait l’engagement sociétal de Gestia Solidaire.
Pour trouver des fonds, elle a participé à un concours. Un membre du jury lui a fait remarquer qu’il lui semblait improbable que son concept prenne, car les propriétaires n’accepteraient pas de prendre le risque de louer leur bien à des personnes aux revenus modestes.
L’aventure aurait pu s’arrêter à cet argument pragmatique. Mais Anne-Sophie a gardé cette remarque en tête. Elle a compris que les propriétaires seraient donc prêts à participer à condition d’avoir des garanties. Gestia Solidaire a donc dès ses débuts intégré des assurances contre la dégradation ou les impayés.
Financer son projet à la hauteur de son ambition
Dès le départ, Anne-Sophie cherche à créer un modèle d’entreprise qui puisse tourner sans elle. Cela impliquait d’entreprendre en s’associant, et à recruter rapidement pour faire tourner l’entreprise.
Anne-Sophie est alors allée chercher des financements : des subventions, un prêt bancaire et s’est lancée dans une levée de fonds ambitieuse. Ses échanges avec d’autres entrepreneur·se·s qui ont levé des fonds l’ont conduite à voir les choses en grand plutôt que de monter un projet plus modeste.
Lorsqu’elle s’est rendue compte qu’elle n’atteindrait pas la somme espérée pour sa levée de fonds, Anne-Sophie a revu les objectifs fixés, réduit sa vitesse de croissance. La levée de fonds lui aura permis de mettre en marche son entreprise, le temps de convaincre des propriétaires de participer.
S’entourer de personnes de confiance
En lançant Gestia Solidaire, Anne-Sophie s’est entourée de trois associé·e·s impliqué·e·s et aux missions diverses qui l’accompagnent de manière complémentaire dans le développement de Gestia Solidaire. De manière régulière, ils·elles analysent des indicateurs et ont un suivi méticuleux qui leur permet d’adapter leurs charges en fonction de leur croissance.
Pour faire grandir Gestia Solidaire, Anne-Sophie a aussi recruté des collaborateur·rice·s. Et si pour certaines personnes, recruter rime avec danger, Anne-Sophie est convaincue que tout le monde peut être la bonne personne, à condition qu’elle soit accompagnée. Son approche humaine et respectueuse contribue très certainement à donner envie à chacun·e de donner le meilleur de soi.
Regarder le chemin parcouru
A l’avenir, l’ambition de Gestia Solidaire est d’être présente sur tout le territoire français, pour aider un maximum de personnes à accéder à un logement. Peu lui importe la finalité de l’aventure, son moteur, c’est de diriger aujourd’hui une société à impact, qui change le quotidien de ses client·e·s.